ANNONCES D’EMMANUEL MACRON AU MONDE DE LA CULTURE – DES PREMIERES MESURES CONSTRUCTIVES

ANNONCES D’EMMANUEL MACRON AU MONDE DE LA CULTURE – DES PREMIERES MESURES CONSTRUCTIVES

ANNONCES D’EMMANUEL MACRON AU MONDE DE LA CULTURE : DES PREMIERES MESURES CONSTRUCTIVES

 L’UPFI en appelle  à un plan de relance massif pour l’ensemble des secteurs de la musique dont la production phonographique

L’UPFI se félicite des premières annonces faites ce matin par le Président de la République et par son Ministre de la Culture, Franck Riester, à la suite d’un échange avec des créateurs, des artistes et des producteurs.

L’attention toute particulière manifestée par Emmanuel Macron aux inquiétudes légitimes exprimées par l’ensemble des acteurs de la culture constitue un signal positif.

L’engagement pris par le chef de l’Etat de réabonder à hauteur de 50 millions d’euros le Centre National de la Musique en 2020 est un geste fort qui était très attendu par l’ensemble des professionnels de la musique. L’UPFI souhaite que le Ministère de la Culture apporte une dotation au moins équivalente en 2021 à cet établissement public.

Sa volonté de renforcer la capacité d’intervention de la BPI et de l’IFCIC en soutien du financement des entreprises culturelles constitue également une mesure importante.

Nous saluons également l’attention toute particulière qu’il  a manifesté envers  la nécessité de préserver le tissu des entreprises  indépendantes qui participent largement de la diversité culturelle.

Le secteur de la musique enregistrée connait d’ores et déjà une situation économique difficile en raison de la fermeture des magasins spécialisés dans la vente de biens culturels depuis début mars. Les perspectives à venir à l’issue du dé-confinement ne sont guère encourageantes en raison d’un risque d’atonie de l’achat de biens culturels et d’un risque de baisse de 20 à 25% des revenus issus des droits voisins au cours de la période 2020-2021.

Un grand nombre de PME et de TPE sont d’ores et déjà confrontées à une situation économique et financière difficile en termes de trésorerie et de capacité d’investissement.

C’est dans ce contexte que l’UPFI avait formulé auprès du Ministère de la Culture des demandes visant à renforcer le secteur de la production phonographique sur le court et le moyen terme. Ce plan s’articule autour de 3 mesures essentielles et indissociables les unes des autres :

  • Soutenir le secteur de la musique dans toutes ses composantes au travers du Centre National de la Musique avec une dotation supplémentaire de 50 millions d’euros dès 2020.
  • Relancer les investissements des producteurs phonographiques via l’intensification de notre crédit d’impôt et sa pérennisation au-delà de 2022 : L’UPFI propose l’instauration d’un taux unique de 30% en régime de base et l’instauration d’un taux de 45% pour 2020/2021, de 40 % pour 2022/2023 et de 35% pour 2024/2025, et ce afin d’amortir le choc de la crise tout en dynamisant la reprise à venir. De porter le plafond par entreprise et par an de 1,1 millions d’euros à 2 millions d’euros. Enfin, d’aménager et de renforcer un certain nombre de dispositions de ce mécanisme incitatif à la production.
  • Financement des entreprises : Consolider les outils existants via la mise en œuvre de prêts participatifs par l’IFCIC. L’UPFI souhaiterait que les fonds propres de cet établissement soient réabondés à hauteur de 100 millions d’euros pour lui permettre de soutenir sur le moyen-long terme les besoins en financement des PME et des TPE de tous les secteurs de la musique.

L’’UPFI considère ainsi qu’il convient de mettre en place un véritable plan de relance pour notre secteur sur une durée de 5 ans. Les producteurs indépendants attendent désormais du Ministre de la Culture et du gouvernement qu’ils instruisent de façon positive ces demandes dans le cadre notamment d’un prochain PLFR.